• Résolu Partie 6 [Caleb // Daniel]


    Jeudi 11 Juin 2020 à 14:55
    Yayaaa

    (ptdr je sais)

    [Daniel]

    J’ai rien ajouté de plus, en continuant à lui enlever les morceaux de verres qui s’enfonçaient dans sa main. Je n’av. ais plus rien à dire, j’en avais suffisamment dit en fait. Et je voulais éviter d’avoir à penser à ça, ou à quoique ce soit d’autre. Ne pas penser, c’était plus simple que de se confronter à la réalité des choses.

    Caleb s’est mis à rire. Ce n’était pas un bon rire. C’était un rire nerveux, un spasme incontrôlé, parce qu’il ne trouvait aucune autre façon de réagir. C’était malsain, il n’y avait rien de sain dans cette histoire de toute façon.J’étais déconcerté par sa réaction. Je ne l’aurais probablement pas anticipé. Ça ne me plaisait pas. Parce que si je n’anticipais pas, je ne pouvais pas savoir ce qu’il allait faire. Et j’avais eu assez de mauvaises surprises.

    "-Hé, qu’est-ce que tu fous j’ai pas fini de désin-"

    Je me suis relevé, en même temps que lui. Son monologue poignant commençait, et je ne disais rien. Je n’étais pas de marbre. Il était en train d'exploser, ça n’allait pas être joli. Ça allait être moche, très moche. Et le comble ? C’est que j’en étais la cause. J’ai engendré ce qu’il était devenu. 

    Tout ce qu’il disait, je le méritais. J’admets, que je le méritais. Oui, j’étais un enfoiré je le savais. Il pouvait me le rappeler suffisamment, je crois que je devais avoir un cœur d’acier pour supporter toutes les horreurs qu’il me jetait à la figure. Oui, j’étais quelqu’un d’odieux. Et tu n’aurais jamais dû croire en moi Caleb. C’est cet espoir con que tu as nourri qui a causé ta perte.

    "-PUTAIN CALEB !"

    Le bruit m’a surpris, et j’ai reculé. Il venait de casser le frigo. Le monstre que J’AI créé se déferlait partout. Je l’avais nourri de la même façon que j’avais été nourri: à la haine, au désespoir et à la mort. Et en le voyant comme ça, je souhaitais pour que jamais, au grand jamais mon monstre à moi ne sorte un jour. Mais en essayant de le garder sous le contrôle, je ne fais que le rendre plus fort, plus meurtri. Caleb était devenu meurtri.

    "Bordel de merde Caleb je ne t’appartiens pas !"

    Il avait repris son calme pile à ce moment précis. Putain, qu’est-ce que j’avais fait...? Qu’est-ce qu’il était devenu ? Je refuse de me dire que oui, c’était de ma faute. Au début, possible. Mais ses choix, je n’y étais pour rien. Tout comme moi, j’avais décidé de devenir le monstre que je suis, il a eu le même dilemme. Et il avait fait son choix. Je n’y étais pour rien.

    "-Sûrement pas."

    Je me suis interposé devant lui, une deuxième fois. Alors, n’allez pas croire que je deviens emphatique, sûrement. Sûrement que oui, malgré tout ce que je me disais je me sentais coupable de ce qu’il était devenu. 

    "-Tu veux faire un massacre ? Okay, super."

    Mais je ne le laisserai pas faire, pas dans cet état.

    Je me mettais devant son arme, en la pointant sur mon crâne. Je le regardais, Caleb. Malgré sa colère immense qui sortait de lui. S’il s’était vraiment perdu, il me tuerait. Et je mourrais, encore. Sans savoir si je revivrais, cette fois.

    "-Commence par me tuer. Parce que, à la rigueur, tu fais tout ça pour moi. Tu mets les conneries que t’as fait sur ma pomme."

    Je...Je ne connaissais que trop bien ça. Cette situation. 

    "-Alors, si tu estimes que ta colère vaut tous les sacrifices. Vas-y, tue moi. Apparemment je suis la source de toute cette rage que tu as. Si t’es capable de me descendre, tout de suite, pour aller chercher des réponses qui ne te satisferont probablement jamais, vas-y."

    Et je m’approchais de lui, son arme me menaçant toujours. 

    "-Mais si tu fais ça, tu deviendras le monstre que tu viens de me montrer. Et. Tu n’as rien d’un monstre, Caleb. Tu es juste en colère, contre moi. J’ai capté. Si tu tues une personne que tu prétends aimer de sang froid, parce que je te barre la route, tu deviendras comme moi."

    C’est ce qui m’est arrivé.

    "-Alors maintenant fais ton choix, putain."

    Jeudi 11 Juin 2020 à 15:15
    Mégalo2

    [Caleb]

    Je pense qu'il n'a pas idée de ce qu'il fait. J'ai soupiré. Il pensait faire quoi là, un ultimatum ?

    Je ne parlerai plus avec lui, c'est terminé. Il ne comprend pas les mots. Il ne comprend que les actions, que les faits, les résultats, les fatalités. Lui parler des heures et des heures, c'était inutile. 

    J'ai fait mine de ne pas être interloqué. C'est trop tard, Daniel. Même si ce n'est pas pour toi, même si tu ne m'aimes pas, plus rien ne m'arrête : je ne retrouverai certainement pas ma vie d'avant. A cause de toi. C'est terminé. 

    Je le voyais, face à moi, mon poignard sur le front. J'ai rigolé. C'était marrant, de le voir désespéré. Mais tant pis, je m'en branlais un peu. Je ne le toucherai pas. Et puis, franchement, il était facilement contrôlable. Son corps, c'était une haltère de dix kilos à mes yeux.

    Je l'ai poussé délicatement vers le côté. Il essayait de résister, contre mon bras, en vain. J'ai soupiré, et je me suis même étiré. J'allais buter, ce soir, et je n'en avais rien à foutre.

    Il pouvait sortir, s'en allait, prévenir son groupe, prévenir Carla, mes parents, la police, la terre entière, rien ne m'arrêterait. J'étais prêt à ne plus le revoir, et terminer ma vie exécrablement. Et tout ça, pourquoi ? Parce que j'ai passé deux ans à faire des crimes, en vain. Et si la justice sur terre n'existe pas, elle existera avec moi. Je ne méritais plus aucune vie paisible. J'ai bien aimé, mes quinze dernières années, elles étaient les meilleures. Mais c'est terminé.

    Si je dois devenir un "monstre", comme il le dit, alors soit. Je deviendrai un monstre. Pour lui, pour moi, à la vie et à la mort. 

    J'suis sortie. La lune était ronde. J'ai claqué la porte, silencieux comme une tombe, sans lui dire un mot. Son discours ne m'a pas touché, parce que je savais que ce n'était qu'une stratégie pour me retenir. Et j'aime ça, chez lui, ce côté calculateur. Ce silence, c'était un adieu assuré. Jamais je ne ferai de mal à Daniel. Jamais je le détesterai. Et je me suis fait à l'idée que l'amour que je lui porte sera un fardeau continuel, tout au long de ma piètre existence.

    Jeudi 11 Juin 2020 à 15:45
    Yayaaa

    [Daniel]

    "-Caleb, putain !"

    Il ne m’écoutait pas, il ne m’écoutait plus. Je ne pouvais pas l’atteindre, parce que j’étais devenu un bruit de fond pour lui. Et oui, ça me faisait chier, grandement. 

    Il me repoussait, comme moi je l’avais repoussé. D’accord, très bien. Ignore-moi, si ça te plaît Caleb. C’est pas grave, ça me va. Mais je ne le laisserai pas faire ce qu’il avait en tête. Parce que même pour moi c’était trop moche.

    Alors, voilà. Aux gens désespérés, les actes désespérés. J’ai pris mon flingue, celui que j’ai toujours, coincé derrière ma ceinture. Sous mon haut. Il ne me laissait pas le choix. Enfin, si. J’avais le choix. Le laisser partir, qu’il commette un massacre en mon nom. Ou que je le laisse partir. 

    J’ai dégagé le cran de sûreté de mon arme, en la pointant sur lui. Derrière son dos. Décidément. J’avais toujours aucune race malgré tout ce qu’il se passait.

    "-Caleb, stop. Ne fais pas ça." 

    Je t’en supplie, ne fais pas ça.

    Jeudi 11 Juin 2020 à 16:00
    Mégalo2

    [Caleb]

    Je me suis stoppé lorsqu'il a posé son flingue sur mon dos. C'était pas flippant. Qu'il me bute, s'il en a envie. Mais pas maintenant.

    Je n'ai rien dit, et je me suis retourné. J'ai prit ses poignets, soudainement, faisant tomber son pistolet. 

    Je le regardais, et je pense que mes yeux étaient vides. Il allait vraiment m'en empêcher, et je devais le stopper.

    Alors, je devais le blesser. Mais je jure sur mon nom que ce ne sera pas violent, juste de quoi l'handicaper un certain temps.

    J'ai tordu son poignet, histoire de lui faire une entorse. Je l'ai poussé, par terre.

    Je m'en suis voulu, sur le moment. Mais c'était pour son bien. Je devais continuer, et il ne voulait toujours pas comprendre que je suis capable de tout, pour lui.

    -Je t'aime sincèrement, Daniel. Je suis amoureux de toi. 

    Et j'ai continué mon chemin, le laissant au sol. Je suis désolé, Daniel, ce sera mon seul adieu, mon seul au revoir. Si on doit se retrouver, tant mieux. Sinon, on se verra en Enfer. 

    Jeudi 11 Juin 2020 à 16:27
    Yayaaa

    [Daniel]

    Je ne voulais pas tirer. Je le jure. Je ne veux pas tirer dans le but de le tuer. Seulement de le blesser. L’empêcher d’aller trop loin, de partir à la dérive. Sur l’instant, je voulais sincèrement l’empêcher de  vriller. 

    J’aurais voulu qu’on m’empêche de vriller, moi aussi. J’aurais peut-être été quelqu’un de bien, ahaha.

    Je n’ai pas daigné résister lorsqu’il m’a pris l’arme des mains. Parce que son regard ne me rappelait que trop d’en choses qu’en je ne voulais pas vivre. Et je m’en rends compte bien trop tard que je ne voulais pas que ça lui arrive. Je n’en voulais pas. 

    J’ai crié, un peu. C’était inattendu, il m’avait tordu le poignet. Et j’ai lu toute sa détermination à ce moment précis. Ugh, c’était horrible. C’était horrible. Je suis tombé au sol, lorsqu’il m’a poussé. J’étais tombé de très haut, en si peu de secondes. C’est moi qui avait fait ça ? Où est-ce que je n’ai fait qu’allumer la mèche ? Je ne sais pas. 

    Je ne le retenais plus. Très bien. Il dit faire tout ça pour moi. Mais je n’ai pas à en être témoin. Je ne veux pas savoir. Je ne veux plus. Ce n’était pas Caleb, il ne l’était plus. Il était devenu quelqu’un d’autre. Quelque chose d’autre.

    Jeudi 11 Juin 2020 à 16:34
    Mégalo2

    (Meuf, tu peux faire un topic avec une ellipse ? J'suis à court d'idée. Je te suis au feeling)

    Jeudi 11 Juin 2020 à 16:37
    Yayaaa

    (ptdr attends je suis en train de réfléchir je suis à court d’idée. Et mon tél n’a presque plus de batterie :/)

    Jeudi 11 Juin 2020 à 17:49
    Mégalo2

    [Caleb]

    Je n'ai pensé qu'à une seule personne, ce soir, qui devait impérativement m'accompagner dans ma quête. 

    C'était Or. Or, qui connaissait mieux que quiconque les bas-fonds de cette ville merdique. Ce gars, il en avait vécu des trucs; mais il en parlait pas. Une vraie tombe, comme Daniel. Le truc, c'est qu'il s'était légèrement confié, un jour. Je ne lui ai jamais parlé de Daniel, d'ailleurs, parce qu'il me prendrait sûrement pour un cinglé. Il disait souvent "Dieu pour tous, et chacun pour soi". Donc si je lui dis que je me suis attaché à quelqu'un d'aussi médiocre, dans cette ville de psychopathes ambulants, il m'en voudrait. Il faisait confiance à Carla et à moi-même. Et il disait souvent que "l'on devait être contents". Il me faisait rire, le petit Or.

    Je décide d'aller chez lui. Bon, je vous résume rapidement : j'ai toqué chez lui, il m'a vu, il a pété un plomb, je lui ai raconté, il m'a engueulé. Je lui propose de venir avec moi. Il accepte. Difficilement. Mais comme il a terminé ses études (de médecine qui plus est, ce qui m'aidera),  et qu'il a du temps...

    J'ai évité de lui parler de qui était Daniel. Il me posait trop de questions, c'en devenait gênant. Je lui en parlerai un jour.

    Et ainsi commencèrent nos aventures. Je m'excusais, intérieurement, pour Carla : je ne pouvais pas la prendre avec moi, elle ne méritait pas tout ce bordel.

    Jeudi 11 Juin 2020 à 21:40
    Yayaaa

    (On fait quoi du coup, après?)




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