Partie 11 [Camilo x Graham]

(Tkt je fais la même, notamment avec Rudy x'D)

[Graham]

Plus il restait planté là, à les écouter, plus Graham hésitait. S'il en parlait à Camilo, cet impulsif allait débarquer sous peu. Le temps avait passé, mais ça ne voulait pas dire que Camilo s'était complétement remis. Et l'autre monstre derrière la porte ressemblait à un ours, une véritable force brute. Il soupira, en examinant le portable dans sa main. Il avait aussi envie de l'appeler, lui envoyer un message, courir le rejoindre, juste pour se sentir en sécurité et loin de tout ça. Mais c'était une option qu'il jugeait bien trop facile. Graham n'appelait jamais personne à l'aide.

Donc, leur but était de tout reprendre, à leur sauce. Bonne chance à eux, pensait Graham. En même temps, leur confiance était contagieuse. Comment ne pas croire, ne pas se poser la question ne serait-ce qu'un instant qu'il y avait une chance que cette nouvelle composition criminelle puisse faire basculer Desmios pour le pire ?

Cette simple pensée lui brisait le coeur. Il s'était démené toute sa vie, avait appris à être indépendant à ses dépends, et allait devoir patauger dans une ville contaminé par la drogue, la rancoeur, et l'argent. Il n'avait pas envie de s'embourber continuellement à l'intérieur. Il alluma son portable, chercha le numéro de Camilo, et commença à taper un message.

"Faut qu'on se voit. C'est vraiment urgent. J'ai de très mauvaises nouvelles."

(Force à nous d'essayer de faire des trucs stylés xD)

[Frank]

“-C'est quoi le plan ?” demandait celui qui avait le moins parlé jusque là.

Le plan n'impliquait pas de se révéler dans sa totalité, mais simplement de leur révéler la partie qui les concernent. J'ai trop mis en jeu pour que tout foire maintenant, et je n'ai confiance qu'aux autres. On a trop mis en jeu pour faire un faux pas.

“-Tenez-vous à carreaux. La dernière chose qu'il faudrait c'est que la famille Strickland vienne mettre son grain de sel dans des affaires.” 

Ils doivent bien avoir vent de certaines rumeurs, comme la réunification des gangs de Westown, mais à moins qu'il y ait une réunion aux sommets avec les dirigeants des mafias, ils devraient se tenir à carreaux. À ça de toucher la perfection, il faut que je redouble d'effort. 

“-S'il y a des gens qui viennent fouiner, débarrassez-vous d'eux. Pour ce qui est de l'argent, on vous enverra les instructions sous peu.”

Peu importe la façon dont ils se débarrasser des autres, que ce soit comme je l'ai fait avec Camilo, où d'une façon moins orthodoxe.

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[...]

“-T'as pas le droit d'être ici.” 

C'est le seul avertissement que j'ai dit au garçon devant la porte, à cet étage. Il n'a rien d'un Aîné, or on se fait on ne peut plus clair sur les règles de la nurserie : personne d'autre à l'étage que les Aînés. On a quelques peu redirigé la direction ces derniers temps, et tout se passe ici. 

“-Qu'est-ce que tu fais ici ?”

(En même temps à relire c'est des pépites ! x')

[Graham]

Son coeur n'a fait qu'un bond. Graham pouvait sentir sa poitrine se défaire sous le poids de sa propre respiration. Livide, il releva la tête de son téléphone, fixant l'inconnu en face de lui. Il prit un air sérieux et dégoûté, fixant de haut en bas la personne devant lui. Ce n'était pas le moment de se dégonfler.

" - Je peux aller où je veux. Ca te dérange peut-être ? Aller bouge, connard."

En même temps, cette rencontre n'était pas du tout la bienvenue. Il se décala du mur, espérant partir de l'étage avant que quelqu'un d'autre ne s'en prenne à lui. Il fit le tour de la personne, essayant de mettre le plus de distance entre lui et Graham. Il priait pour que le sort lui soit favorable. Ce soudain stress était presque douloureux.

(Oof de fou, j'ai pas l'impression que ça fait si longtemps xD)

[...] 

Ce n'est pas le sourire le plus amical que j'ai pu recevoir de ma vie. Je le regardais, le regard implacable et illisible. J'en pensais beaucoup, pourtant. 

Quoique ce soit, il m'a l'air suspect. Il n'a rien à faire ici, c'est un fait : c'est interdit de venir ici. Les représailles sont grandes s'ils dérogent à cette règle. On s'est mis à blanchir de l'argent, récemment avec la poussée de la nurserie. Dans ce même étage où il pense vagabonder en toute liberté. 

Aucune réaction de ma part lorsqu'il m'a insulté. Juste mon regard terne sur lui. Mon silence peut paraître rassurant, mais il ne l'est pas. 

Je l'ai fixé jusqu'au bout. Je pourrais, l'arrêter maintenant, mais je préférais lui faire penser qu'il avait une chance de partir. Ce qui n'est pas le cas. S'il pensait partir d'ici sans explication.

En fait, on avait une réunion de prévu. Et pas de bol pour lui, je crois que je l'ai pris en flagrant délit. S'il cherche a partir, il va faire la connaissance d'un autre de mes amis d'ici peu.

(Tellement ! x')

[Graham]

Une fois en bas, Graham lança un regard en haut. Ce type allait tout faire foirer. En même temps, quelque chose au fond de lui hurlait que ça n'allait pas. Ca allait tourner au vinaigre, vraiment. Graham n'aimait pas suivre quelqu'un d'autre que son instinct. Il observa son portable, pas de réponse de Camilo. Il soupira silencieusement, avant de rejeter un coup d'oeil en haut. Est-ce que l'autre le suivait ? Il n'entendait aucun bruit.

Graham se mordait la lèvre en réfléchissant. Soit ça avait suffit, soit Graham allait devoir courir, et vite. Il observa les autres en bas. Personne ne s'intéressait à lui, il n'y avait que l'inconnu en haut. Qui d'autre avait son mot à dire ? Il avait connu cet endroit bien avant tous les autres, il pouvait aller où il voulait. Oh Camilo, réponds, j'ai besoin d'un signe, n'importe quoi, pensait-il.

[...] 

J'ai brièvement prévenu les autres aînés en bas, qui surveillaient les autres. Les choses avaient changés ici depuis : pour commencer on était un peu plus. Du coup, les aînés communiquaient par talkie walkie, et malheur à tout ce qui se retrouvaient ici, on est en train de se diversifier. 

Je suis entré dans la salle. Il fallait que je parle de l'étrange scène dont je venais d'être témoin aux autres après tout.

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Plus bas, tous les aînés avaient reçus une description rapide du garçon, le trait physique le plus marquant étant resté la couleur de ses yeux. C'est simple, personne n'a les yeux rouges, ça ne court pas les rues. Malheureusement pour Graham, c'est ce qui allait le courir à sa perte.

Du niveau de son téléphone, Camilo est en train d'appeler. Le seul mot qui a résonné dans sa tête en voyant le message de son ami, c'était "danger". Graham a des soucis. 

C'est dans cette fenêtre qu'un des aînés en a profité pour sévèrement attrapé Graham par le poignet et le faire basculer vers lui. Ce geste était vide de toute bienveillance et d'espoir. Il était sec et cruel, et en disait long sur la position du pauvre cuisinier dans l'immédiat.

“-Tu vas venir avec nous. Tout de suite.”

[Graham]

L'adulte ne savait pas s'il était content ou non de voir enfin le contact de Camilo apparaître sur son écran. Il l'appelait, et ce n'était pas bon. Ce n'était pas l'endroit d'en parler à voix haute.

Il avait failli en faire tomber son portable avant qu'il n'ait eu le temps de répondre. Son stress se ressentait par la manière dont il tapait du pied pour l'extérioriser. Il s'était mis à vociférer, une fois attrapé par l'un des aîné et en réveillait certains. Pas la peine de le jouer sur sa force physique, Graham ne savait même pas se battre. La Nurserie avait définitivement changé.

" - Lâche moi ! Lâche moi je vais te crever les yeux putain !"

Il cachait son téléphone dans son dos, essayant de le glisser dans l'une des poches arrières. Il fallait le garder avec lui, sans qu'il ne tombe entre de mauvaises mains. Appeler Ledger pour venir le récupérer à vive allure était proscrit, ce serait amené son ami dans une histoire qui le dépassait complétement. Camilo n'était pas en état. Mais en attendant, c'était peut-être le seul qui pouvait venir l'aider. Oui, mais pas maintenant.

“-Mets-la en veilleuse, putain !” 

Le coup est parti juste après cette phrase. Il résonnait dans le hangar silencieux, et son interlocuteur n'hésiterait pas à retaper du point. C'était une époque tout à fait différente après tout, et les choses ont changées.

“-Tu la fermes, ou ça va très mal se passer.”

Bientôt, trois autres viendront en renfort pour tenir le garçon à carreaux. Si la méthode ne fonctionnait, la violence ne serait pas optionnelle. Celui responsable de son premier coup avertit l'auteur à l'origine du signalement de Graham via le talkie walkie. 

Graham va avoir de sérieuses explications à donner. Et encore, c'est s'ils cherchent à comprendre et ne se débarrassent pas de lui tout de suit, comme l'a laissé entendre Frank.

[Graham]

Le garçon se muait dans le silence après ça. Il se tenait par son poignet, maintenu dans la main de l'inconnu. Ca faisait longtemps qu'il n'avait pas été frappé. Ce n'était pas une expérience qu'il avait eu envie de réitérer ceci dit. Il pouvait sentir la violence de ses propres battements de coeur rompre dans sa poitrine. Il allait mourir, il allait finir dans l'océan, c'était sûr. Il ravala sa salive, la respiration rauque et furieuse. Ne rien dire, juste se taire, pour l'instant c'était le plus judicieux. Il était beaucoup plus difficile de se défendre une fois inconscient. Il devait prévenir quelqu'un, et une seule personne lui venait en tête. Il ne pouvait pass disparaître sans rien dire, sans rien lui dire à lui. Mais s'il sortait son portable maintenant il allait être griller.

[Frank]

“-Mais comme on se retrouve !” dis-je mauvaisement 

Le bruit de mes pas résonnant contre les escaliers rythmaient ma marche. Lente et lugubre. Et qui revoilà ? Ne serait-ce pas notre petit sang chaud par ici ? Les autres le maintenait docile, et j'en souriais de plus belle. 

Je le savais. 

“-Tu sais, je l'ai vu tout de suite.” 

Pour quelqu'un comme moi, cette impression ne trompe que difficilement. J'en ai tué des gens, et le regard qu'il m'a lancé plutôt, je l'ai reçu des centaines de fois.

“-Je l'ai senti que tu avais de la rancoeur envers moi tout à l'heure.”  

J'ai fait du mal à ce bout de choux, d'une façon ou d'une autre. Et le fait que ce soit lui qu'on est entre nos mains maintenant, ça n'a rien d'une coïncidence.

Arrivé face à lui, je me penche, tout sourire.

“-Qui est-ce que je t'ai pris, toi ? Ton frère peut-être ? Ta copine, ta mère ? Qu'est-ce qu'il me vaut toute cette haine de ta part ?”