Partie 16 [Emilio x Graham]

(I'm torn between "let's make them suffer" and "they don't deserve it" x')

[Camilo] 

J'ai mal entendu, ce n'est pas possible autrement. Il n'y a aucun moyen que Graham soit ici, ça ne fait pas sens. Mais pourquoi Emilio mentirait sur ça ? Mon visage s'est décomposé au fur et à mesure que mon esprit logique s'est mis à perdre pieds, en me retournant vers mon interlocuteur. Emilio de derrière son bureau, n'avait rien qui supposerait qu'il plaisantait, ni même qu'il était d'humeur à le relâcher.

“-Quoi ?”

Toute la fatigue a de quitté mon corps sous l'adrénaline que mon corps subissait, la simple mention de Graham ici me faisait même oublier conscience de mon propre corps. Graham ne peut pas être ici, parce qu'autrement ça veut dire qu'il est mort.

“-Il te cherchait. Et comme je ne sais pas quoi faire de lui, je l'ai laissé avec Rio.” 

J'ai doucement dégluti. Graham Graham Graham. 

“-Est-ce que je le relâche, Camilo ?”

(disolé Camilo ;w;)

(Triste pour lui)

[Camilo] 

“-Emilio, libère-le.” 

Plutôt que d'être entièrement de la colère, un brin de ma voix était enrobée dans une véritable crainte de ce que Graham pouvait subir de nouveau, à cause de mes histoires. Mais alors pourquoi lorsque j'essaie de le tenir à l'écart, il ne peut pas en faire de même ? Il n'y a rien pour lui ici, c'est le début d'une fin. Je  fais tout ce qui est en mon pouvoir pour qu'il ait une vie correcte, et presque je me sens en colère contre Graham pour ne pas le comprendre. Mais mon inquiétude primait sur tout les reste.

Emilio m'a fixé, un long moment sans même respirer. Il ne voulait pas le libérer, c'est sûr. Dans ce cas je me sens déjà prêt à me battre pour le sortir de cette situation. Non, je ne peux pas faire les choses sans réfléchir, ça ne ferait qu'empirer la situation.

“-Si Graham se mêle de mes affaires, je ne peux pas le laisser en vie.

-Emilio, je t'en prie. Laisse-le partir.”

C'était la deuxième fois que je lui demandais quelque chose vis-à-vis de Graham. La première fois il avait exaucé mon souhait, ce n'est pas dit qu'il le fera à nouveau. Mais qu'est-ce qu'il pouvait me prendre de plus, si ce n'est Graham ? Il avait déjà ma liberté entre ses mains. M'enlever Graham, c'est perdre tout levier qu'il a avec moi, ça ne veut pas dire qu'il ne mettra pas sa menace à exécution. 

Emilio s'est approché vers moi. Je n'osais pas bouger, par peur que le moindre geste lui suffise à sceller le sort de Graham.

“-Si jamais il a le malheur de revenir ici, tous mes hommes ont ordre de tirer à vu.”

Mon Dieu, Graham.

“-Si jamais, dans la ville, j'ai le malheur d'apprendre qu'il traine trop près de mes affaires, je le fais tuer.” 

C'est comme s'il avait un avis de recherche à présent.

“-Et si je ne peux pas le tuer pour toi, c'est toi qui prendra pour toutes ses erreurs à venir. Tu m'entends ?”

(sorry Camilo ;w;)

(LE PAUVRE)

[Camilo]

Même sans ne rien dire, Emilio sait pertinemment que je n'ai pas d'autres choix que d'accepter ses mots. Non, je ne les accepte pas, je préfère mourir que de laisser un des scénarios qu'il a évoqué se produire. Il reculait de nouveau, revenir à sa chaise comme s'il ne l'a jamais quitté. À son garde du corps, il annonça :

“-Va le chercher.” 

Tout de suite, l'homme s'éclipsait pour satisfaire le moi de désir d'Emilio. J'expiré toute la pression que cette seule conversation m'avait donné. Je n'ai qu'une seule envie, prendre Graham et l'emmener loin d'ici. Loin du moindre danger, loin du monde en fait.

“-Camilo, ça sera mon seul avertissement.”

(Je sais pas qui est Rio alors je sais pas quoi dire jusque là .w. J'ai peur de la réaction de Camilo x')

(T'inquiète t'inquiète)

[Camilo]

Il n'a pas fallu plus de deux minutes avant que le garde revienne, agrippant l'avant-bras de Graham avec force pour le lâcher avec toute la nonchalance possible une fois arrivé à bon port. Graham n'a pas l'air de trop avoir été trop maltraité, mais je ne pouvais pas mettre un seul mot sur toute l'effusion d'émotion qui me traverse. Assez rapidement, je le rapprochais à moi, m'assurant que personne ne le prenne de nouveau si l'avis du dirigeant venait à changer.

Emilio était retourné à sa paperasse, désintéressé par nous deux. Maintenant qu'il m'avait menacé de toutes les façons possible, qu'est-ce qu'il peut bien rester à dire d'autre ?

Un dernier avertissement.

“-Maintenant, emmène-le avant que je ne change d'avis.”

Entre être reconnaissant envers Emilio, ou colérique de ce qu'il avait fait, j'ignore laquelle des deux options me tentait le plus, et je ne compte pas rester plus longtemps pour le savoir. Sans plus tarder, j'attrapais le poignet de Graham d'une main, ouvrant la porte de l'autre. 

Lui. J'aurais deux mots à lui dire quand on sera sortis.

Je n'avais rien dit de tout le trajet, me contentant d'enrouler mes doigts autour du poignet du cuisinier pour être sûr qu'il n'allait pas s'enfuir ici à la seconde où je le lâcherais. Je voulais descendre ces escaliers au plus vite,  ne faire attention à aucun des gardes du manoir, quitter cet endroit au plus vite. 

Je voulais partir d'ici.

[Graham]

Au final, ce n'était pas quelque chose de si traumatisant. Graham n'avait fait que parler dans le vide, pour le peu où il avait parlé avant de comprendre que personne ne prêtait une oreille attentive à ce qu'il disait. On l'avait laissé tranquille alors qu'il pianotait sur son téléphone, en attendant une réponse de Camilo.

Oh, Camilo. Lorsqu'ils se sont retrouvé, Graham avait l'impression d'avoir déjà vu un regard pareil, sans pouvoir mettre le doigt dessus. Il n'y avait rien de rassurant. Il s'était dit qu'à la seconde où il le verrait, il ne pourrait pas s'empêcher une étreinte, mais là c'était différent. Son toucher le rendait nerveux. Ils étaient encore une fois en présence du jeune garçon, qu'il dévisageait ouvertement. Au moins, ils pouvaient sortir de là sans soucis, n'est-ce pas ?

Cela ne le dérangeait pas de suivre Camilo, et surprise Graham avait couru jusqu'ici alors il pouvait très bien marcher seul. Il gardait pour lui ce déferlement de colère soudaine, qui lui montait plus par empathie vis-à-vis de Camilo et sa propre nervosité. Il préférait attendre d'être enfin dehors et, lorsqu'ils l'étaient enfin, Graham commençait déjà à essayer de repousser la main de Camilo qui le tenait trop fermement.

" - Camilo, écoute moi maintenant."

[Camilo]

Ce n'est que quand je nous estimais suffisamment loin de tout que je me suis arrêté, pour autant je ne lâchais pas le poignet du cuisinier. Je ne le regardais pas non plus, et plusieurs secondes sans passer sans que je ne fasse rien, sans que je ne dise rien non plus. Dans ma tête, mes pensées criaient, mes émotions se faisaient face. La journée avait été suffisamment dur pour qu'en plus de ça j'apprenne que Graham s'est volontairement jeté dans la gueule du loup. C'était trop.

J'ai me suis résonné à lâcher son poignet pour faire autre chose de tout à fait différént cette fois. Je l'attirais à moi, en le cachant dans mes bras, mes mains entourant son dos. Je ne voulais pas l'entendre. Malgré toute la colère que je ressens, je n'avais besoin que d'une chose dans l'immédiat.

Le sentir vivant. 

“-Pas maintenant Graham.” 

 J'ai répété cette phrase une seconde fois, comme un soupir fin cette fois. Pas maintenant.