• Résolu Partie 4 [PV Caleb // Daniel]


    Samedi 23 Mai 2020 à 03:52
    Yayaaa

    [Daniel]

    -Si tu le dis.

    Si tu le dis, hein. Je ne sais pas ce qui lui prend d’un coup, mais s’il insiste sur le fait qu’il va bien. Soit. Il ne veut pas de mon aide, et de toute façon je n’allais pas lui proposer. Loin d’être mon genre, je n’ai pas l’âme charitable.

    Puis, je commence à annoncer ma commande. J’sais pas trop ce que j’ai pris, on va voir ce que ça donne, hein... 

    Je jette un coup d’oeil furtif à Caleb. Heh. Avec un peu de chance, il est en train de se rendre compte qu’il n’y a rien de bon avec moi. Ugh, s’il me laissait maintenant, je n’aurais plus à m’en soucier. Je n’aime pas me soucier des gens. 

    (Désolée copine, à demain.)

     

    Samedi 23 Mai 2020 à 06:23
    Mégalo2

    [Caleb]

    Hormis le fait que nous étions au restaurant, que j'étais gêné -et gênant-; que toutes ces circonstances on ne peut plus déstabilisantes me démoralisaient à petit feu et qu'en plus de tout ça, Daniel était ici présent pour assister à ma débilité légendaire, ça pouvait aller. Blague à part, tout était déconcertant.

    J'avais imaginé Daniel coucher avec moi, et je ne sais pas si vous avez la capacité de comprendre ce en quoi c'était  terriblement perturbant. J'étais attiré par les femmes, pas par les hommes. Pas par eux. J'en suis quasi-sûr, je préfère les femmes.

    Le corps de l'homme est esthétiquement laid, pour moi. Y'a rien de beau, vraiment. Sexuellement parlant, la sodomie non plus n'était pas mon délire.

    Mais Daniel. Ouais, Daniel, je veux bien me l'admettre. Il avait sa singularité. Son unicité. Un dévergondant si naturel. Une allure si noble. Une gestuelle si rebelle. Un dos creusé qui souligné sa cambrure, de longues et fines jambes, une peau pâle comme neige; un visage si attendrissant. Des yeux curieux et pourtant si dévastés. Un nez aquilin et des lèvres roses que l'on voulait arracher. Ses mille beautés qui ornaient son visage harmonieusement et qui le rendaient presque inhumain. 

    Dans le comble de mon impudeur, dans le précipice de mon inconscient, dans ma perversité non-avouée, Daniel pouvait me plaire. Daniel me plaisait. Sa question fut la réponse à de nombreux paradigmes cachés, de nombreuses vérités non dévoilées, de nombreux faits inconsidérés. Je pensais à lui, souvent. 

    A sa potentielle joie. 

    A son corps si délicieux.

    A sa voix gaie.

    Je savais, que Daniel était loin d'être uniquement la description que je lui faisais. Daniel, c'était aussi un homme cruel. Un homme égoïste. Un homme de mille-et-un vices. 

    Mais je n'y arrivais pas, c'était plus fort que moi. 

    Je liais sa haine à sa souffrance acceptée. Qu'il avait tolérée dans sa vie. Il était en osmose avec sa peine.

    Je réfléchissais trop, combien de fois j'avais réfléchis pour lui ? Combien ? C'est même plus comptable, j'avais arrêté de compter. 

    Lorsque la commande fut prête, je m'avançais vers lui, dévasté par ce que je venais de m'admettre. 

    Nous prîmes nos repas, et puis, dans un silence saturnien (du moins de mon côté), nous avions poursuis le chemin.

     

     -Daniel, tu sais.

    Je ne sais pas dans quoi je m'avançais. Mais tant pis. Je voulais un cadeau, j'en exigeais un. Trois ans passés dans son appartement à subir ses taquineries et ses mauvaises humeurs. Trois ans à côtoyer un individu qui ne faisait que se foutre constamment de ma gueule. Trois ans passés. A admirer aussi ses rires sournois et ses cheveux mouillés après la douche. Ses blessures que je soignais lorsqu'il revenait d'une bagarre. Trois ans à subir cette boule d'énergie négativement positive. J'avais le droit à ça.

    Je l'avais regardé... Je ne sais pas comment je l'avais regardé. J'étais peut-être un peu bouleversé ou gêné. Triste aussi. Parce que j'avais l'impression de lui forcer la main. De ne pas être à sa hauteur. D'être un mec collant. Peut-être qu'il ne me supportait vraiment pas. Peut-être qu'il me haïssait. Peut-être que j'étais trop pacifiste et que mon monde n'était qu'une utopie pour lui. Peut-être que j'étais moi, et qu'il s'en foutrait toute sa vie. C'était bizarre comme sensation, comme si je vivais un chagrin d'amour. 

    -Je voudrais qu'on soit amis, en fait.

     

     

     

    Samedi 23 Mai 2020 à 15:18
    Yayaaa

    [Daniel]

    Je n'avais rien dit d'autre après cela. Qu'est-ce que je peux bien dire, aussi ? Essayer de faire la conversation ? Je l'aurais fait, possible. Avec une autre personne, dans une situation complètement différente de celle-ci. Mais Caleb me connaissait, en quelque sorte ? 

    Ouais. Depuis trois ans. Je n'avais jamais...Connu quelqu'un aussi longtemps. Surtout, personne n'était resté à mes côtés aussi longtemps. À mon grand soulagement, d'ailleurs. Pourtant Caleb l'avait fait. Je lui avais donné des centaines de milliers de raisons de d'étaler pourtant, et ce à plusieurs reprises. Et il était encore là, encore et toujours.

    J'ai soupiré, longuement, en commençant à déguster ce qui tenait devant moi. J'étais...Frustré ? De ne pas l'avoir fait partir, de ma vie. Je n'avais pas de place pour qui que ce soit dans ma vie. Même pour quelqu'un qui prétend vouloir être mon ami. Je n'avais pas d'amis, je n'en voulais pas, et je n'en aurais jamais.

    J'ai levé la tête lorsqu'il m'a appelé. Et puis je l'ai vu. Son regard super mélancolique, avec une pointe de nostalgie et de tristesse. Eh bah, moi je ne comprenais pas, tout cela. La nostalgie, la mélancolie. Peut-être que la tristesse je comprenais un peu mieux ? Or, je ne comprenais pas la sienne. Pourquoi lui, il serait triste ? Et par dessus tout, pourquoi j'avais un pincement au coeur, en le voyant comme ça ?

    Quoi ? Mais...J'ai grimacé, en l'entendant me répéter, pour la centième gois, qu'il voulait être mon ami. Ami, hein.

    -Tu me l'as déjà dit...

    Pour une fois, je n'essayais pas d'être froid, cassant. Ou même méchant. J'sais pas. Je sais pas ce que je foutais.

    -Écoute.

    Je me suis gratté la tête, l'air penseur. Bordel, ça me prenait la tête. C'était compliqué mais...

    -J'sais pas si t'es maso ou quoi à vouloir faire ami-ami avec moi, mais...

    Ugh, je détestais parler à coeur ouvert. Alors, je voile mes pensées, je détourner les choses en essayant de les dire moins franchement. J'ai grogné, parce que je ne savais pas le tourner autrement que “Okay, soyons potes.”. Jamais je ne le dirai de vive voix.

    -Pourquoi pas.

    Ugh, ça passait pas non plus dit comme ça.

    Samedi 23 Mai 2020 à 16:36
    Mégalo2

    [Caleb]

    Quand je le voyais comme ça, ça me donnait chaud au coeur. Ouais, ouais; une amitié. C'est un bon début. Peut-être qu'il cessera d'être perdu, en ayant quelqu'un à ses côtés.

    J'ai souris en le voyant gêné, j'allais pas lui faire la remarque. Il serait dans le mal. Il serait sûrement en plus enclin à ne plus accepter ma demande, ce bougre

    Je me mets à manger mon repas, la tête lourde. 

    -Mmh, bon. C'est cool, alors.

    Une amitié qui débute au moment où je pars de chez lui. Putain, sacrément intelligent ça.

    (Meuf j'suis dans les vapes je répondrai pas souvent)

    Samedi 23 Mai 2020 à 17:11
    Yayaaa

    (T'inquiète moi aussi, je suis HS, je vais essayer de dodo.)

    [Daniel]

    -Mouais, cool.

    Et je mangeais dans mon assiette, sans rien ajouté de plus. J'en...Avais carrément trop dit. Ça pouvait paraître anodin pour n'importe qui d'autre, pour moi ça ne l'était pas. À quel moment je me souciais un tant soit peu des autres.

    Ce n'était pas mon genre, je ne suis pas comme ça. Et puis, pourquoi il faudrait qu'on soit amis ? Pourquoi on ne peut pas juste être tels que l'on est ? 

    Samedi 23 Mai 2020 à 21:36
    Mégalo2

    [Caleb]

     

    Je le regardais manger son repas, comme ça, un peu grossièrement. Il en avait sur la joue. C'était mignon. En fait, Daniel, il avait ce côté enfantin que j'appréciais tout particulièrement ;  et qui était en parfaite contradiction avec le reste de son personnage on ne peut plus mature.

     

    - Regarde, la mer. Woah, ça faisait hyper longtemps que je n'y étais pas allé !

     

    La nuit était tombée, et à Desmios, en été, les gens allumaient des lumières colorées. Les enfants jouaient dans les rues, les gens riaient fort; c'était une bonne ambiance que je trouvais propice. 

    Et puis, on se dirigeait vers la plage, tous les deux. J'étais content, d'être avec lui à ce moment. 

    Lorsqu'on était arrivés, je me suis directement assis sur le sable, devant l'eau qui reflétait les lueurs de la lunes. 

    -Tu trouves pas ça hyper beau  ?  

    (Jsuis morte srx)

    Samedi 23 Mai 2020 à 22:34
    Yayaaa

    (T'es pas obligée de répondre si t'es crevée, repose-toi.)

    [Daniel]

    Une fois que nous avons terminé de manger, Caleb a voulu aller à la plage. Je l'ai suivi, relativement sage, encore une fois. J'étais derrière lui, j'avançais une cadence un peu plus douce. Je n'essayais pas d'aller à la même hauteur que lui, je ne le pouvais pas. Alors je sais pas, je trainais. En espérant qu'il finisse par m'oublier. J'étais mieux sans lui.

    Il était sûrement mieux sans moi, aussi.

    J'ai eu un petit sourire, en regardant le spectacle. Caleb, assis sur le sable qui regardait la mer. Puis je la regarde, aussi, à mon tour. 

    J'étais debout, face à la fameuse mer, mes cheveux volaient. Mais, ça, tout ça...Ça ne m'était pas complètement inconnu. Je n'étais pas nostalgique. Je...M'en rappelais. Et ce n'était pas plus mal. Je m'en rappelais.

    Dimanche 24 Mai 2020 à 08:57
    Mégalo2

    (Merci ma douce, ça va mieux)

    [Caleb]

    Assis sur le sable, j'admirais le spectacle qui se tenait devant moi. La lune était si blanche dans ce ciel noir. Le vent ébouriffait mes cheveux et ceux de Daniel qui, face à moi, admirait l'horizon en solitaire.

    Ses cheveux volaient dans le vent, ses yeux étaient rivés sur le paysage. Daniel pensait la vie, et moi, je pensais Daniel. Je le pensais, et il me pansait aussi. Il pansait les quelques maux que j'avais, et Dieu merci, ils ne sont pas nombreux. Le voir épanouis, c'était un spectacle tout aussi magnifique que cet océan couvert par la nuit.

    A quoi pensais-tu, Daniel ? En quoi croyais-tu ? Je sais qu'il ne croyait pas en moi, je le sais. C'était pas dérangeant. C'était Daniel, c'était son charme de le voir excessivement seul. C'était son charme de le voir présomptueusement refuser mon aide. 

    Les jambes fléchis, la main sur la joue, un sourire aux lèvres, la mélancolie au cœur; j'étais heureux pour moi. J'étais heureux d'avoir percé un tout petit peu cette carapace que je pensais être au départ une coquille vide.

    Je n'allais pas le déranger. J'avais hésité à lui proposer de s'asseoir à côté de moi, et de discuter. Mais, c'était quelque chose qu'il devait ne pas aimer. Alors, j'avais décidé de le laisser profiter seul du spectacle, quelques instants; laissant à mon cœur le choix de l'admirait dans sa natfacej

     

     

    Dimanche 24 Mai 2020 à 14:48
    Yayaaa

    (Tant mieux alors)

    [Daniel]

    J'ai soufflé, comme pour me soulager d'un poids. Je...Ne faisais pas ça souvent. Non, mais. Regardez-moi. J'ai l'air d'être le genre de mecs à m'arrêter pour sentir les roses ? Eh bien, non. Mais, je dois bien admettre que, de temps en temps ce n'est pas désagréable.

    Il y avait beaucoup de monde, autour de nous. C'était l'été. Huh, pour moi toutes les saisons étaient les mêmes. Je vivais toujours la même vie, j'étais toujours le même genre de personne. 

    Sauf qu'il y avait Caleb, Caleb dont je me foutais royalement. Ouais. Je m'en foutais. Complètement. Toujours est-il qu'il était là. Hmm, ça me prenait la tête, bien plus que je ne souhaiterai l'admettre. Pff, il était con. À essayer de faire ami-ami avec moi. C'était ridicule. 

    J'ai un peu ri, à cette pensée. La vache. 

    Je me suis tourné vers lui, et...Je souriais, un peu. J'avoue.

    -Merci.

     

    Dimanche 24 Mai 2020 à 14:58
    Mégalo2

     (Ça va toi sinon  ?  )

    [Caleb]

    "Merci", il avait dit. C'était touchant. Touchant d'entendre ce mot si commun de la bouche de Daniel. Et puis, j'ai légèrement rougis en le voyant sourire. Ahaha, sacré bonhomme.

    J'avais soufflé du nez. 

    -Je t'en prie, Daniel. 

    Je l'ai longuement regardé et puis, je l'ai invité à venir me rejoindre à côté. 

    -Enfin, je t'y oblige pas, avais-je dit dans un rire léger. C'est pas plus mal quand tu restes debout. Y'a un côté penseur qui te va bien. Le paysage te sied à merveille ahahaha.

     




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